Bien-être

Habitudes nocives, comportements répétitifs : comment savoir si c’est une dépendance ?


Comment reconnaître une dépendance et retrouver un équilibre durable ?

Usage des écrans, consommation d’alcool ou de substances, achats, jeux en ligne, sexualité, prise de médicaments … Ces comportements qui peuvent sembler banals, lorsqu’ils deviennent répétitifs, incontrôlables et causent de la détresse, pourraient entraîner une dépendance.

Comment savoir si on est en situation de dépendance ? Quels sont les signes à surveiller ? Et quelles solutions existent pour reprendre le contrôle de sa vie, à son propre rythme ?

 

 

main qui se tiennent

 

Comprendre la dépendance

On parle de dépendance lorsqu’une personne entretient une relation problématique avec une substance ou un comportement, au point que cela prenne une place excessive dans sa vie. 

Environ un Canadien sur cinq1 vivra un trouble lié à l’usage de substances au cours de sa vie. L’alcool reste la substance la plus consommée, avec près de 20 % des adultes rapportant une consommation problématique. 

La dépendance ne se limite cependant pas à l’usage de substances : les dépendances dites comportementales sont de plus en plus présentes et maintenant reconnues comme des enjeux majeurs de santé publique. 

La dépendance reste encore souvent associée à des stéréotypes (précarité, perte totale de contrôle, marginalité) ce qui retarde souvent la prise de conscience et l’accès à de l’aide spécialisée. Démystifier est donc essentiel pour permettre à tous de mieux prévenir, repérer, comprendre, agir et se faire accompagner.

Elle n’est pas toujours spectaculaire ou évidente aux yeux des autres : la plupart des personnes sont actives et fonctionnent normalement dans leur vie quotidienne, tout en étant prises dans un cercle vicieux, de soulagement temporaire, d’envies obsédantes et de perte de contrôle. 

Il existe deux grands types de dépendances : 

  • Les dépendances à des substances psychoactives : tabac, alcool, cannabis, drogues ou certains médicaments comme les opioïdes. 
  • Les dépendances comportementales, c’est-à-dire sans consommation de substances : jeux de hasard et d’argent, jeux vidéo, réseaux sociaux, achats compulsifs, hypersexualité, travail, sport, dépendance affective, alimentation 

La dépendance repose sur plusieurs mécanismes caractéristiques : 

  • Des envies obsédantes (cravings) de renouveler le comportement ou la prise ; 
  • Une perte de contrôle, même si la personne a conscience du problème ou tente de le réduire, elle y a recours plus fréquemment qu’elle le souhaiterait ; 
  • La poursuite du comportement malgré les conséquences négatives sur la santé, les relations, le travail ou les finances. 

Il ne s’agit pas d’un manque de volonté ou d’un simple “mauvais choix” : la dépendance est un conditionnement et est reconnue comme un trouble de santé mentale, qui affecte les circuits cérébraux liés au système de récompense, la régulation émotionnelle, la mémoire, la concentration et la motivation. Elle nécessite donc une prise en charge adaptée et spécialisée. 

homme bras lever

Le cycle de la dépendance

La plupart des comportements addictifs s’installent progressivement. Petit à petit, ils remplissent une autre fonction que le simple plaisir. Certaines personnes vont y avoir recours pour calmer leur anxiété, d’autres pour diminuer leur souffrance, ou encore pour retrouver de l’énergie. 

On rentre alors dans un mécanisme d'évitement ou de compensation émotionnelle. Avec le temps, le cerveau enregistre que ce comportement amène un soulagement mais comme l’effet diminue alors le besoin augmente. La personne vit de plus en plus de conséquences dommageables, elle culpabilise de cet abus et recommence compulsivement pour retrouver un soulagement qui n’est que temporaire. C’est ainsi que la personne est rentrée dans un cercle dit vicieux autrement appelé cycle de la dépendance.

Quand la dépendance devient-elle préoccupante ?

Plus les répercussions sur la vie quotidienne sont importantes, plus la dépendance est jugée préoccupante. Les impacts peuvent être : 

  • physiologiques : troubles du sommeil, fatigue chronique, problèmes de santé ; 
  • psychologiques : anxiété, irritabilité, dépression ; 
  • familiaux et relationnels : conflits, isolement ; 
  • professionnels : baisse de performance, absentéisme ; 
  • financiers : dettes, dépenses incontrôlées ;
  • judiciaires : délits liés à l’usage ou à la façon de recourir au comportement addictif.

Le rôle du cerveau et du système de récompense

Le cerveau utilise un “système de récompense” pour nous inciter à adopter des comportements bénéfiques pour soi, comme manger, socialiser ou avoir des relations sexuelles. Ces expériences agréables déclenchent la libération de dopamine, un neurotransmetteur clé du plaisir et de la motivation.

Avec les substances ou les comportements addictifs, cette libération est amplifiée. Le cerveau, saturé, réduit alors sa production naturelle de dopamine, ce qui rend le plaisir plus difficile à atteindre. Il faut donc avoir recours davantage au comportement pour obtenir le même effet ce qui peut entraîner de l’irritabilité, une sensation de manque et une envie irrépressible de recommencer (craving).

Ce dérèglement du système de récompense explique pourquoi certaines personnes s’enferment dans une dépendance durable et sévère. 

Dépendance : 6 questions pour faire le point

Quand on commence à se poser des questions sur un de nos comportements, il peut être utile de faire un premier point avec soi-même. 

Les 6 questions suivantes ne visent pas à poser un diagnostic, mais aident à réfléchir à sa relation avec certains comportements : 

  1. Une habitude prend-elle beaucoup de place dans votre quotidien (jeux, réseaux sociaux, alcool, etc.) ? 

  2. Avez-vous constaté des conséquences sur votre santé ou votre vie personnelle, sociale, financière, conjugale ou professionnelle ? 

  3. Ressentez-vous des envies fortes ou incontrôlables liées à ce comportement (compulsions) ? 

  4. Ressentez-vous de la culpabilité après y avoir cédé ? 

  5. Identifiez-vous des émotions ou des situations déclencheurs ? 

  6. Avez-vous l’impression d’y avoir recours plus souvent que vous ne le souhaitez ? 

Si la réponse est OUI à une de ces questions, c’est le bon moment d’en discuter avec un professionnel spécialisé. 

L’idée n’est pas de juger ou de culpabiliser, mais de reconnaître qu’un accompagnement peut faire la différence. Mieux vaut ne pas attendre que les choses se compliquent : des ressources et outils existent pour aider à comprendre ce qui se passe et à avancer à son rythme vers un changement durable.

Quelles solutions existent ?

Sortir d’une dépendance demande plus que de la volonté : c’est un processus qui nécessite du temps, du soutien et une approche globale.

L’approche intégrative, qui combine différentes disciplines, permet d’agir sur plusieurs plans à la fois : physiologiques, émotionnels, comportementaux et psychologiques. 

Voici quelques disciplines complémentaires qui ont fait leurs preuves : 

La médecine conventionnelle est indispensable pour les troubles concomitants (existence de problèmes de santé mentale), pour les sevrages (en cas de forte consommation d'alcool ou de drogues par exemple), pour tout problème de santé qui nécessite un traitement médical et une prise en charge spécifique. 

La psychothérapie et la psychologie permettent d’explorer son histoire personnelle, de soigner ses traumatismes et troubles de santé mentale, et de modifier les mécanismes internes à l’origine de la dépendance. 

La naturopathie complète l’apport de la médecine moderne en soutenant le corps et le système nerveux durant le sevrage, aide à atténuer les symptômes physiques et émotionnels (cravings, anxiété, fatigue…) et favorise l’équilibre et les bonnes habitudes de vie (alimentation, sommeil, activités physiques). Cette approche ne remplace pas le suivi médical. 

L’hypnose agit en profondeur pour reprogrammer certains automatismes inconscients et ancrés depuis longtemps. Cette approche, faisant appel à la relaxation et à l’imaginaire, permet de mettre en place de nouveaux schémas de pensées et comportementaux. 

La relation d’aide permet de mieux comprendre pourquoi la personne a recours à ce comportement et de trouver d’autres moyens plus constructifs et sains. L’objectif est de mettre en place des stratégies concrètes en vue d’atteindre son objectif (abstinence ou modération) et de s’outiller afin de traverser plus sereinement les périodes de craving. 

D’autres pratiques peuvent également soutenir le processus de rétablissement : l’acupuncture, les pratiques de méditation et de pleine conscience, la thérapie de groupe, l’art-thérapie, etc.

 

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Retrouver son bien-être

Il n’existe pas de solution unique : c’est souvent en combinant plusieurs approches et thérapeutes que l’on parvient à trouver un véritable équilibre. 

Reconnaître une dépendance, c’est déjà reprendre du pouvoir sur sa vie. Demander de l’aide n’est pas un signe de faiblesse, mais de courage et de lucidité. Se libérer de comportements nuisibles ouvre la voie à un bien-être intérieur profond à long terme.

Un programme complet pour sortir durablement de la dépendance

Le programme de thérapie en dépendance 100% en ligne de Synergilibre propose un accompagnement structuré, à distance, conçu pour répondre aux multiples dimensions de la dépendance. Grâce à une approche intégrative, il allie plusieurs disciplines (psychologie, naturopathie, hypnose, relaxation, intervention psychosociale) pour soutenir à la fois la santé mentale, émotionnelle et physique. 

Que l’objectif soit l’abstinence ou la modération, ce parcours permet d’avancer à son rythme, avec des outils concrets, des modules progressifs, des séances de relaxation, des consultations individuelles ou de groupe et un suivi thérapeutique par les membres de l’équipe de thérapeutes spécialisés. Un réel chemin vers plus de liberté, d’autonomie et de mieux-être. 

Vous souhaitez en savoir plus sur cette thérapie à distance pour les dépendances et les comportements dommageables ? Réservez une rencontre gratuite avec nous. 

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